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nous sommes beaucoup plus attache a donner des reperes cer¬
tains qua en multiplier le nombre, parce qu'il est plus facile
de combler une lacune que de rectifier une erreur.
Le moindre article , pour le faire complet, exige des re¬
cherches tellement multipliees , qu'il ne nous parait pas que ce
soit la le but qu'on doive se proposer dans un Dictionnaire d'en-
semble , ou la masse des renseignements doit l'emporler sur la
perfection des details ; ce serait employer la meilleure partie de
son temps sur un incident et faire de la monographic II est
presque impossible, vu la dispersion des documents, qu'un homme
seul puisse mener ce travail a bonne fin; or, le meilleur moyen de
faire un appel aux personnes de bonne volonte est de publier les
notes deja recueillies, sans sepreoccuperde leur etatd'imperfection.
Si, comme nous l'esperons , ce genre de recherches locales,
qui n'a pas encore ete essaye jusqu'ici, vient a etre goute, non-
seulement le temps y apportera de grands perfectionnemerits,
mais il sera imite dans les autres departements de la Bretagne ,
et nous pourrons un jour posseder un resume historique de
toutes les terres de la province , au moyen duquel chaque pas
qu'on y ferait rappellerait un souvenir. Notre but serait rempli,
si notre ballon d'essai devait amener un pareil resultat; s'il deter-
minait l'edification de ce vaste monument tout national, auquel cha¬
que ouvrier, si humble qu'il soit, peut utilement apporter sa pierre.
Le Dictionnaire des seigneuries comporterait naturellement
quelques details sur l'importance de leur domaine territorial,
comme sur fetendue de leur juridiction directe, sur les fiefs
qui en relevaient et ceux auxquels elle devait obeissance;
nous n'avons pas compris cette, partie dans notre travail. L'e-
teudue des domaines a ete chose si variable qu'elle ne pourrait
§tre bien traitee que dans des monographies; les details dans
lesquels il faudrait entrer a cet egard, depassent les bornes d'un
Dictionnaire general. Quant a l'importance des juridictions et
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