Cornulier-Lucinière, Ernest, Essai sur le dictionnaire des terres et des seigneuries comprises dans l'ancien comté nantais et dans le territoire actuel du département de la Loire-Inférieure

(Paris :  Dumoulin,  1857.)

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a ce dernier siege en 843  par les  conquetes de Nominoe.  A

cette epoque , le territoire du comte nantais se completait de  ce

c6te par les paroisses dependantes de Saint-Florent-le- Vieil, pa¬

roisses qui resterent longtemps sous la juridiction de cette abbaye,

sans dependre d'aucun eveche , et qui  ne furent incorporees  au

diocese  d'Angers qu'au XVIIe siecle.

  Quant a  la chatellenie de Chantoceaux et a la baronnie  de

Montfaucon  ,  elles  furent  generalement  dependantes  de  la

Bretagne  depuis  la  conquete  de  Nominoe jusqu'en  1341 ,

qu'elles  furent definitivement annexees a l'Anjou par droit  de

conquete.

  En 1789, l'eveche de  Nantes possedait  deux paroisses  en

Poitou : Remouille et Bouin; une moitie de cette derniere avait

fait partie du comte nantais, au lemporel, jusqu'en 1714.

  Au temporel, la Bretagne el  le Poitou etaient separes par une

sorts de territoire  neutre ou commun, qu'on nommait les Mar¬

ches j   qui   avait  une  administration  particuliere  ,  jouissait

d'exemptions  et de privileges  speciaux et  avait  pour capitale

la ville  de Montaigu ou  il  tenait ses assemblies. Ce  petit pays

se subdivisait lui-m6me  en hautes et  en basses marches,  en

marches franches  et en marches avantageres; sa  description

complete exigerait des details plus etendus que  nous n'en pou-

vons donner ici, parce  que les paroisses n'etaient  pas dans leur

totalite  soumises au meme regime.  Ainsi,  par exemple, l'en-

quete de la  paroisse de  Saint-Colombin, faite en 1443  ,  et qui

est rapportee dans le livre des feux, exprime qu'elle a porte seu-

lement  sur  la partie  de  cette  paroisse appelee  Viais,  es-fiefs

des Huguetieres, en marche avantageuse de Bretagne, de ca la

Boulogne, devers les Huguetieres et Geneston.  C'est que cette

partie seule de la  paroisse  etait sujette a l'imp6t du  fouage; le

surplus etait en marche franche.

   Sept  paroisses,  qui faisaient  partie du comte nantais  au tem-
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