Ibn Batuta, Voyages d'Ibn Batoutah (v. 3)

(Paris :  Imprimerie Nationale,  1874-1879.)

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2                                        VOYAGES

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Ton appelle yif/ia,c'est-à-dire «père. »Il nous y donna l'hos¬
pitalité et fit des vœux en notre faveur. Le kâdhi nous traita
aussi; mais j'ignore son nom.

Après notre départ de Serâtchoîîk, nous marchâmes, du¬
rant trente jours, d'une marche rapide, ne nous arrêtant
que deux heures chaque jour. Tune vers dix heures de la
matinée, et la seconde au coucher du soleil. Chacune de
ces stations durait seulement le temps nécessaire pour faire
cuire le doîighy (espèce de millet) et pour le boire. Or il est
cuit après un seul bouillon. Ces peuples ont de la viande
salée et séchée au soleil, qu'ils étendent par-dessus cette
boisson ; enfin, ils versent sur le tout du lait aigri. Chaque
homme mange et dort seulement dans son chariot durant
le temps de la marche. J'avais dans mon arabah trois jeunes
filles. C'est la coutume des voyageurs d'user de vitesse en
franchissant ce désert, à cause du peu d'herbage qu'il pro¬
duit : les chameaux qui le traversent périssent pour la plu¬
part , et ceux qui survivent ne servent de nouveau que Tannée
suivante, lorsqu'ils ont repris de l'embonpoint. L'eau, dans
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