Ibn Batuta, Voyages d'Ibn Batoutah (v. 3)

(Paris :  Imprimerie Nationale,  1874-1879.)

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D'IBN BATOUTAH.                           83

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quelle s'élève un ermitage appartenant à un supérieur de
fakirs, originaire d'Egypte et nommé Chir Siâh, c'est-à-dire
« le lion noir. » Le gouverneur de ce canton nous y traita.
C'était un natif de Mouçoul, qui habitait un grand jardin
situé dans le voisinage. Nous séjournâmes environ quarante
jours près de ce village, afin de refaire nos chameaux et
nos chevaux; car il y a là d'excellents pâturages et un gazon
abondant. On y jouit d'une sûreté parfaite, grâce à la sé¬
vérité des jugements rendus par Témir Boronthaïh. Nous
avons déjà dit que la peine prononcée par les lois des Turcs
contre celui qui dérobe un cheval, consiste à faire rendre
au voleur l'animal volé et neuf autres en sus. S'il ne les pos¬
sède pas, on lui enlève, en leur place, ses enfants. Mais s'il
n'a pas d'enfants, on Tégorge comme une brebis. Les Turcs
laissent leurs bêtes de somme absolument sans gardien,
après que chacun a marqué sur la cuisse les bêtes qui lui
appartiennent. Nous en usâmes de même dans ce canton.
Il advint que nous nous mîmes en quête de nos chevaux.
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