Ibn Batuta, Voyages d'Ibn Batoutah (v. 3)

(Paris :  Imprimerie Nationale,  1874-1879.)

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D'IBN BATOUTAH.                             95
 

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DESCRIPTION DU  BERID.
 

Le bérîd, dans TInde, est de deux espèces. Quant à la
poste aux chevaux, on Tappelle oulâk. Elle a lieu au moyen
de chevaux appartenant au sultan et stationnés tous les
quatre milles. Pour la poste aux piétons, voici en quoi elle
consiste : chaque mille est partagé en trois distances égales
que Ton appelle adddouah, ce qui veut dire «le tiers d'un
mille ». Quant au mille, il se nomme, chez les Indiens, al-
coroûh. Or, à chaque tiers de mille, il y a une bourgade bien
peuplée, à l'extérieur de laquelle se trouvent trois tentes où
se tiennent assis des hommes tout prêts à partir. Ces gens
ont serré leur ceinture, et près de chacun se trouve un fouet
long de deux coudées, et terminé à sa partie supérieure par
des sonnettes de cuivre. Lorsque le courrier sort de la ville,
il tient sa lettre entre ses doigts et, dans Tautre main, le
fouet garni de sonnettes. Il part donc, courant de toutes ses
forces. Quand les gens placés dans les pavillons entendent le
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