Ibn Batuta, Voyages d'Ibn Batoutah (v. 3)

(Paris :  Imprimerie Nationale,  1874-1879.)

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96             ^Kf-      ^VOYAGES

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bruit des sonnettes, ils font leurs préparatifs pour recevoir le
courrier, et, à son arrivée près d'eux, un d'entre eux prend
la lettre de sa main et part avec la plus grande vitesse. Il
agite son fouet jusqu'à ce qu'il soit arrivé à Tautre dâouah.
Ces courriers ne cessent d'agir ainsi jusqu'à ce que la lettre
soit parvenue à sa destination.

Cette espèce de poste est plus prompte que la poste aux
chevaux, et Ton transporte souvent par son moyen ceux des
fruits du Khorâçân qui sont recherchés dans TInde. On les
dépose dans des plats, et on les transporte en courant jusqu'à
ce qu'ils soient parvenus au sultan. C'est encore ainsi que Ton
transporte les principaux criminels ; on place chacun de ceux-
ci sur un siège que les courriers chargent sur leur tête et avec
lequel ils marchent en courant. Enfin, c'est de la même ma¬
nière que Ton transporte Teau destinée à être bue par le sul¬
tan, lorsqu'il se trouve à Daoulet Abâd. On lui porte de Teau
puisée dans le fleuve Gange, où les Indiens se rendent en
pèlerinage; ce fleuve est à quarante journées de cette ville.
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