Ibn Batuta, Voyages d'Ibn Batoutah (v. 3)

(Paris :  Imprimerie Nationale,  1874-1879.)

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part de ses courtisans, de ses chambellans, de ses vizirs, de ses |
kâdhis et de ses beaux-frères, sont des étrangers.Il a publié un
ordre portant que ceux-ci, dans ses états, fussent appelés du
titre d'illustres : ce mot est devenu pour eux un nom propre.
Aucun étranger admis à la cour de ce roi ne peut se dis¬
penser de lui offrir un cadeau et de le lui présenter, en
guise d'intercesseur auprès de lui. Le sultan Ten récompense
par un présent plusieurs fois aussi considérable. Nous ra¬
conterons beaucoup de choses touchant les dons qui lui
ont été offerts par des étrangers. Lorsque ses sujets furent
accoutumés à lui voir tenir cette conduite, les marchands
qui habitaient le Sind et TInde se mirent à donner en prêt
à chaque individu se rendant à la cour du sultan des milliers
de dînârs. Ils lui fournissaient ce qu'il voulait offrir au sou¬
verain, ou bien il employait cette somme comme ilTenten-
dait pour son propre usage, en chevaux de selle, en cha¬
meaux et en effets. Ces marchands le servaient de leur
argent et de leurs personnes, et se tenaient debout devant
lui comme des domestiques. Quand il arrivait près du sul^
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