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tan, celui-ci lui faisait un présent considérable. Alors ilpayait
les sommes qu'il devait aux marchands, et s'acquittait envers
eux. De la sorte, leur négoce était achalandé et leurs profits
étaient considérables. Aussi cette conduite est-elle devenue
pour eux une coutume constante.
Lorsque je fus arrivé dans le Sind, je suivis cette mé¬
thode, et j'achetai à des marchands des chevaux, des cha¬
meaux, des esclaves, etc. Précédemment, j'avais acquis à
Ghaznah, d'un marchand de TIrâk, originaire de Tecrît et
nommé Mohammed Addoûry, environ trente chevaux et un
chameau qui portait une charge de flèches, car cet article
figure au nombre des présents que Ton offre au sultan. Le
susdit marchand partit pour le Khorâçân, puis il revint
dans TInde et y reçut de moi ce que je lui devais; par mon
moyen il fit un profit considérable, et devint un des plus
riches marchands: Après de nombreuses années, je le ren¬
contrai dans la ville d'Alep, lorsque les infidèles m'eurent
dépouillé de ce que je possédais; mais je n'en obtins aucun
bienfait.
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