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Nous entrâmes dans Siwécitân au fort de Tété, et la cha¬
leur y était très-grande. Aussi mes compagnons s'asséyaient-
ils tout nus; chacun plaçait à sa ceinture un pagne, et sur
ses épaules un autre pagne trempé dans Teau. Bien peu de
temps s'écoulait avant que cette étoffe fût séchée, et alors
on la mouillait de nouveau, et ainsi de suite. Je vis à Si¬
wécitân son prédicateur, nommé Accheïbâny ; il me fît voir
une lettre du prince des croyants, le khalife 'Omar, fils d'Abd
ATazîz, adressée au premier de ses ancêtres, pour l'investir
des fonctions de prédicateur en cette ville. Sa famille se les est
transmises par héritage, depuis cette époque jusqu'à présent.
Voici la teneur de cette lettre :
« Ceci est Tordre qu'a promulgué le serviteur de Dieu,le
prince des croyants,'Omar, fils d'Abd ATazîz, en faveur d'un
tel. » La date est Tannée 99 (de Thégire; 717-18 de J. C). Se¬
lon ce que m'a raconté le prédicateur susdit, sur ce diplôme
est écrite, de la main du prince des croyants, 'Omar, fils
d'Abd ATazîz, la phrase suivante : «La louange appartient
à Dieu seul. »
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