Marty, Paul, Les tribus de la Haute Mauritanie.

(Paris :  Comité de l'Afrique française,  1915.)

Tools


 

Jump to page:

Table of Contents

  Page 32  



--.   Z'i   -r-

eux. H vont nomadiser, certaines années, jusqu'à
l'oued Noun. Us pâturent en général dans le
Negjir, le Hofor, le Sbeïta, le Djouaïat, le Noui-
missiat et l'Oumat-Redder. Ils boivent aux pui¬
sards, voisins de l'Océan, de Hassi-Tachektemt,
4 mètres; Hassi-Taguerzimet, 5 mètres; Hassi-
Imlili et les oglats du même nom. 1 à 2 mètres;
H. Farès, 4 mètres; H. Asqima, 2mètres; H.Le-
kraa, avec les oglats du même nom, 4 mètres.
L'eau de tous ces puisards est d'ailleurs sur¬
chargée de sel, au point que personne n'en boit
sous peine des plus graves accidents. Seuls, les
bestiaux s'en abreuvent, non sans difficultés
d'ailleurs. De tous les points d'eau des Oulad-
Delim, le seul puits de Bir-Nazaran fournit une
eau agréable à boire.

Pour eux comme pour les autres Maures du
Sahara occidental, c'est donc le lait, tant de leurs
propres chamelles, que de celles déposées chez
eux en horma par leur tributaires zouaïa et zenaga,
qui constitue leur principal aliment et unique
boisson. Leurs troupeaux de chamelles sont si
abondants qu'ils abreuvent rnême, la plupart du
temps, leurs chevaux avec du lait. Ceux-ci sup¬
porteraient difficilement l'eau salée des puits;
seuls les chameaux s'en contentent. Encore res¬
tent-ils les six mois où l'herbe est verte, sans en
boire. Lès Oulad-Delim se nourrissent aussi, à
l'occasion, des petites graines de, l'azfou qu'ils
font cuire et réduire ensuite en purée, le pilage
à froid étant inconnu chez eux, faute de meules.
 

Dakar, le 25 avril 1914.
  Page 32