Moser, Henri, À travers l'Asie Centrale

(Paris :  E. Plon, Nourrit ...,  1886.)

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CHAPITRE  II
 

STEPPE    KIRGIIIZE,
 

Depart d'Orenbourg. — Les babitants de la steppe. — Costumes. — La femme kir{{bize. — La
yourte. — Mi^ration des aouls. — Les barantas. — Le David kirgbiz. — Relais de poste. —
Réminiscences joyeuses de la steppe. — Souleiman Sultan. — Un marclié. — Fatmé, la favo-
rite du sultan. — Une soirée kir^^liize. — Jeux innocents. — Klialisa. — Irghis. — Attelage
de cliameaux a travers les sables. —Kazalinsk. — Général, ayez pitié de nous! — Le pays des
Ouralsks. — La steppe en liiver. — Le moulin d'IIetzk. —La robe de l'impératrice CatKerine.
— La bagrinia.
 

Notre caravane se compose de cinq voitures attelées chacune de trois
chevaux en tro'ika. La premiére, legére caléclie de voyage, est occupée
par le général et son aide de camp le capitaine Alabin; dans la seconde,
le prince de W^ittgenstein, général aide de camp de Sa Majesté, m'a offert
une place a côté de lui; la troisiéme contient le colonel baron de Sermet,
attaché militaire de Fambassade de France á Saint-Pe'tersbourg, et le
colonel Richter, attaché á la personne du gouverneur ge'néral; la qua-
triéme est occupée par l'ordonnance du général, Lin vieux Cosaque du
Caucase, et par son secrétaire ; la cinquiéme , enfin , emporte les bagages.
Ce train, enleve au galop, prend la route d'Orsk, qui traverse pendant
deux cent soixante verstes un pays habité par les Cosaques d'Orenbourg.
La contrée est d'un aspect triste; les derniers promontoires des monts
Ourals sont pelés; seules, les « stanitzas », viUages de Cosaques, sont
entourées de champs cultivés. Aux relais, 1'« attaman » (ancien du viUage),
le plus souvent en uniforme, vient a la rencontre du général et préside au
changement des attelages. Nous marchons á raison de quinze verstes k
l'heure, c'est-á-dire deux cents verstes par journée, arréts compris.
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