Moser, Henri, À travers l'Asie Centrale

(Paris :  E. Plon, Nourrit ...,  1886.)

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CHAPITRE   IX
 

KHIVA.
 

Toursoum lianté par des idées matrimoniales. — Hospitalité dans le klianat de Khiva. — Con-
naissance ébauchée. — Irrigation et agriculture. — Costumes. — Entrée dans la capitale. —
Le palais de Mat-Mourat. — Champagne et tyroliennes. — La conquête de Khiva. — Escla-
vage. — Maudit frac. — Aimable offre d'une exécution. — Le harem du souverain. — Mo-
hammed-Bahim-Khan. — Audiences tournant en longues causeries. — La viUe et ses édifices.
— L'oncle du Khan. — Festins pantagruéliques. — Musique et poésie. — Sport. — Combats
de béliers. — Les présents du Khan. — Encore un interpréte chassé. — Toursoum ma der-
niére ressource.
 

Le repos que je pris á Petro-AIexandrovsk rétablit mes forces; mes
« yakhtanes» , coffres indigénes qu'on suspend des deux côtés sur les flancs
des chameaux ou des chevaux, avaient recu un assortiment coraplet et nou-
veau de provisions ne'cessaires pour une longue route, au cours de laquelle
je ne devais trouver á rae ravitailler nulle part. Mon escorte aussi avait été
renouvele'e en entier; il s'en est fallu raérae de peu que je ne perdisse
cette perle de Toursoura-Bay.

Lors de notre arrivée á Petro-AIexandrovsk, je lui avais rerais, en recon-
naissance des services rendus, une gratification qui, dans son idée, faisait
de lui un capitalistc II ne songeait å autre chose qu'au placeraent de sa
fortune, et il n'avait rien trouvé de plus avantageux que de la mettre sur
la téte d'une femrac Petro-AIexandrovsk lui plaisait, et il songeait sérieu-
sement á y établir ses pénates. En vain je lui reprochai sa légéreté et la
triste situation å laquelle il exposait son ménage abandonné dans la province
de Tachkent; Toursoum avait la cervelle Iiantée par unebeauté locale, dont
les roubles bien sonnants qu'il avait en poche lui permettaient I'acquisi-
tion, pour fonder avec elle un « home » nouveau. Je n'eus raison des fan-
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