CHAPITRE XVI
DE TEHERAN A GONSTANTINOPLE
Départ de TéKéran. — L'institution des tcliapars. — Emmêne tes rosses ! — Mirza Kerim Klian.
— Un pays uniquement habité par des femmes en été. — Recht. — Le consuLat de Russie. —
Derniers bons souvenirs de la Perse. — Nous voguons sur la Caspienne. — Rakou. — Le
Paris du Gaucase. — Une fête improvisée dans un wagon de cliemin de fer. — A bord de la
Cesarevna. __ Le rendez-vous du high l'ife russe. — Les ruines de Sébastopol. — Aspect fée-
rique du Rospbore. — La fête du printemps a Haidar. — Constantinople. — Adieux au
lecteur.
Le lendemain, je quittais á mon tour, accorapagné de nombreux amis,
ce Téhéran dont i'emportais tant de souvenirs. Gette fois, j'étais commo-
dément instaUé dans un tarantasse russe attelé de bons chevaux, avec relais
á chaque station de poste jusqu'á Kazvine. Mes bagages avaient été expé-
diés á I'avance sous lagarde de mon Tcherkesse Akhmet; je n'avais plus avec
moi qu'rm serviteur.
G'est ainsi que je parcourus six menzils, soit vingt-trois farsakhs, sur
une bonne route jalonne'e de tchaparkJianés (raaisons de poste) trés-confor-
tables.
Pour tout bagage, j'avais raes selles, des provisions et des sacoches. A
Kazvine, on ra'amena des chevaux de poste sellés. De lá á Recht, plus de
voie carrossable, seulement un étroit sentier á mulets, parfois escarpé,
pour franchir les derniéres montagnes qui me séparent de la mer
Gaspienne; mais en somrae, une plaisanterie en coraparaison des fatigues
passées.
L'institution des tchapars est un des grands bienfaits du régne de Nasr-
Eddin-Ghah. Le royaurae est aujourd'hui siUonné en tous sens de lignes
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