Jaccard, Henri, Essai de toponymie

(Lausanne :  G. Bridel & cie,  1906.)

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206                                     GUINTZET   —   HART

Ï182 à 1471» Rec. dipl. I, 5, M. R. XII, en ail. Dûdingen, Tin-
dingen, i258, F. B. II, 468, Thudingen, 1275, III, 120 = chez
les descendants de Dndo, n. pr. germain. Le patois a conservé la
prononciation DyensÇin). « Le français, dit M. Stadelmann,,
n'ayant pas de signe graphique correspondant au son dy, on a
remplacé ce dernier par la consonne qui s'en rapprochait le plus,
g, écrit gu, a cause de l'i suivant.

Guintzet, 2 ham. Fribourg et Corpataux ; Guinchets, m. à
Domdidier ; Guinchet, prés à Golombey ; de guintzet, guinchet
— guichet, petite porte, comme ailleurs des Clies et des Pan¬
thaires.

Guivre, voir Vuivre.

Gumefens, D. Gruyère, Gymonfins, 1298, M. F. I, Gumofens,
i3oi, Rec dipl. II, Giimufens, 1807, Gomofeyns, i458, M. F.
IV = chez les descendants de Gumiilf, n. pr. germain, composé
de Guma et wulf, loup.

Gumine, n. fr. de Gûminen, D. Laupen ; voir Condamine.

Gummfluh, sommet à Ghâteau-d'Œx, nom ail. et traduction de
la Pointe de la Combe. Gumme en ail. bernois = combe.

Gurbrû, D. Laupen. Sous sa forme germanique cache un n.
romand. Gurbrû, 1215, Corbruil, i256, Gurbrui, 1262, Cor-
borii, 1267, F. B. I et IL Le premier élément est évidemment
cort, court, ferme, le second d'après la forme Gor-bruil pourrait
être breuil. Mais le second élément des composés de court est un
n. d'homme, généralement un n. pr. germain.

Guttet, D. Louèche, Valais, Gottet, 1857, 1482, Guttet, i5oi ;
comme les Gottettaz du pays romand, de gota, petite source. On
parlait encore français à Gottet au xv^ s.

Hades, Hâges (Echallens), voir Age,

L'IIarmont, voir l'Armont.

Harroz, voir Carroz.

Hart, Sur la —, loc. à Délémont, ancien emplacement du gi¬
bet, correspondant des Fourches du reste du pays romand ; de
hart, proprement la corde destinée à pendre le criminel.
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