Dieulafoy, Jane, La Perse la Chaldée et la Susiane

(Paris :  Hachette,  1887.)

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TOMBEAU   DU   POÈTE   SAADI   A   CHIRAZ.   (VoyeZ   p. 431.)
 

CHAPITRE   XXin
 

Un palais achéménide près  de  Chiraz. — Bas-rehefs   sassanides. — Antiquité  de la  vihe  prouvée par  ses divers
monuments. — Une nourrice musulmane. — Les tombeaux d'Hafiz et de Saadi. — Les médecins indigènes.
 

14 octobre. — Dieu merci, les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Accompagnés
du docteur Odling et de M. Rlackmore, en ce moment débarrassés de la fièvre, nous
nous sommes mis en selle dès la pointe du jour et avons suivi un chemin tracé dans
l'axe de la plaine.

A droite et à gauche se présentent des terres noires que des paysans travaillaient avec des
socs de bois traînés par des attelages incohérents d'ânes, de mulets et de chameaux ; puis
nous nous sommes élevés sur les flancs de la montagne qui ferme au nord la vallée.

Après avoir traversé un vaste emplacement couvert de débris de briques cuites et de
poteries, et longé un rocher percé d'une quantité de petits hypogées, nous gagnons les
ruines d'un palais semblable à celui de Darius à Persépohs.

L'édifice, placé sur un monticule, se compose d'une salle hypostyle éclairée par des
portes ouvertes au centre de chaque façade. Les baies sont encadrées de. linteaux à nom¬
breux listels et surmontées du couronnement égyptien ; les exploits cynégétiques d'un
souverain sont retracés en bas-relief sur les chambranles des ouvertures. La construction
est malheureusement dans un état de r.uine qui défie toute détérioration nouvelle. Il y a
peu d'années, un gouverneur de Chiraz, en faisant enlever une pierre destinée à la porte de
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