Dieulafoy, Jane, La Perse la Chaldée et la Susiane

(Paris :  Hachette,  1887.)

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TORKAN   KHA^'OUlM     ET   SA   PANTHÈRE.   (VoyeZ   p.   528.]
 

CHAPITRE   XXIX
 

A bord du Pendjab. — Les côtes persanes. — Le Clïai el-Arah. — La barre de Faii. — Rives du Chat el-Arab. —
Mohamraéreli. — Le cheikh de Feheh. — Torkan khanoum. — Qualités de cœur d'une panthère. — Office en
Fhonneur de Hassan et de Houssein.
 

20  novembre. A bord du Pendjab. — La chaloupe à vapeur du consul d'Angleterre nous
a conduits ce soir à bord de ce steamer, qui, destiné à transporter des Orientaux, manque
du confortable que l'on s'attendrait à trouver sur une hgne où les prix de transport sont très
élevés. Les cabines n'ont pas de couchettes, mais des coussins de crin, sur lesquels on étend
pompeusement des serviettes. Ces matelas ne valent guère mieux que nos couvre-pieds per¬
sans; en tout cas le dîner de ce soir m'a fait regretter le pflau journaher confectionné par les
soins des Arabet, Mohammed, Ah, etc.

Et moi qui me réjouissais à la pensée de mener durant un jour tout entier une vie de
sybarite !

21  novembre. — Un vent assez violent s'est levé cette nuit, le Pendjab n'a pu terminer
son chargement et a levé l'ancre vers deux heures du matin.

Au jour je suis montée sur le pont. Nous longions encore les côtes de Perse. Elles sont
plates, très basses, d'une couleur uniformément jaune, dépourvues de toute espèce de
végétation.

A huit heures, le bateau s'engage dans un estuaire vaste comme une mer; c'est le Chat

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