Fouillée, Alfred, La philosophie de Platon

(Paris :  Hachette et cie,  1888-1904.)

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CHAPITRE III

LA   SUPRÊME   ACTIVITÉ   ET   LE    SUPRÊME   DÉSIRABLE
CAUSE   EFFICIENTE   ET   FINALE
 

Restauration platonicienne de la preuve de l'existence de Dieu

PAR LE PRINCIPE DE CAUSALITÉ. — I. NÉCESSITÉ d'UNE CAUSE AB¬
SOLUE. En quel sens une série infinie de causes relatives
est possible. Cette série infinie suppose-t-elle encore au-
dessus d'elle une cause absolue ? Solution platonicienne de
l'antinomie établie par Kant entre la série infinie des cau¬
ses relatives et la cause absolue. Point de vue propre aux
sciences physiques; point de vue propre à la métaphysi(|ue.

—  IL Nature de la cause absolue. Examen des trois hypo¬
thèses qu'on peut faire à ce sujet. L'absolu est-il la pure
imperfection, ou un mélange de perfection et d'imperfec¬
tion, ou la pure perfection? Que l'absolu, pour le plato¬
nisme, est Esprit pur.

Restauration de la preuve de l'existence de Dieu par le prin¬
cipe DE finalité. — III. Que la cause absolue ne peut agir
ni par nécessité mécanique, ni par nécessité logique, mais
par la volonté du bien et par amour. Le suprême Aimable.

—  Que la finalité dans le monde n'est pas nécessité, mais
spontanéité. Dieu, un ouvrier d'ouvriers.
 

I. y a-t-U une véritable antinomie entre la série iUi-
mUée des conditions dans le temps et dans l'espace, que
réclament les sciences physiques, et la cause incondilion-
neUe, que réclame la métaphysique? ou Platon pouvait-
U admettre à la fois un monde engendré sans commen¬
cement ni fin, et un Bieu éternel qui en est « le père » ?
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