CHAPITRE VI

RESTAURATION    DES    DOCTRINES   SUR   LA   CRÉATION
ET   SUR   LA   PARTICIPATION   PAR   l'aMOUR
 

t. Qu'un acte créateur doit être supérieur aux relations
mathématiques. Le monde n'est ni un prolongement ni une
diminution de l'être divin. — IL Qu'un acte créateur doit
être supérieur aux relations logiques. Retour sur la thèse
du Parménide : l'Un n'est ni identique ni différent, soit par
rapport à lui-même, soit par rapport aux autres choses. —
III. Qu'un acte créateur doit être essentiellement moral. Fé¬
condité de l'amour. Que le rapport d'un Créateur à ses créa¬
tures doit être un rapport d'amour. Supériorité de l'amour
sur les lois de l'impénétrabilité physique et de l'opposition
individuelle. PénétrabiUté de la personne. Comment la per¬
sonne se rend impersonnelle par l'amour. Du don de soi-
même. Absence du besoin dans l'amour de Dieu. — IV. Infi-
îiité et universalité de l'amour en Dieu. Examen dialec¬
tique des diverses doctrines qui ont limité l'amour divin
par quelque côté. QueUe est l'idée la plus compréhensive
de l'amour infini, principe de la Providence?

Selon le Parménide, le difficUe problème de la parUci-
pation ne peut être résolu par des considérations de quan¬
tité ou de qualité, et on doit chercher la raison première
des choses bien au-dessus des relations mathématiques
ou logiques. Selon le Timée, la solution doit se trouver
surtout daus l'ordre du Bien : AyaGoç -^v. Suivons donc,
ici encore, la méthode habituelle de la (halectique : Ab
exterioribus ad interio?ri, ab interioribus ad supeinora.