Tauxier, Louis, Le noir de Bondoukou

(Paris :  E. Leroux,  1921.)

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CHAPITRE YIT
 

COMPLÉMENTS
 

Nous compléterons l'historique précédent en donnant quelques détails :

lo Sur la suite des almamys de Bondoukou:
20 Sur les chefs dyoulas du Barabo ;
3« Sur les chefs du Bini;

renseignements qui n'ont pu prendre place au cours du récit qui précède.

Commençons par les Almamys de Bondoukou.

Les Dyoulas disent n'avoir pas toujours eu des almamys, mais en avoir
eu seulement 200 ans après leur installation ici. Ils ont conservé leurs
noms, leur parenté et leur nombre d'années d'almamirat. Malheureusement
ce nombre d'années est certainement fautif et exagéré car si l'on contrôle
de différentes manières, soit avec les dates approximatives des rois abrons
sous lesquels ces almamys (1) auraient vécu, soit surtout avec les liens de
parenté rapportés, on trouve de graves difficultés et même des impossibi¬
lités.

Nous allons cependant d'abord donner la liste vierge et brute, sans re¬
maniements et sans rectifications, telle qu'elle m'a été dictée par l'almamy
actuel de Bondoukou.
 

Cette liste est la suivante

Assiékou Timité .  .  .

Mama Timité.....

Assiékou Fima Timité.
Kadaré Timité .
Saïdou Timité .
Ibrahima Timité
Ousmaïla Timité
Kounandi Timité
 

59 ans d'almamirat,
49 ans          —

47 ans          —

25 ans          —•

7 ans          —

41 ans          —

7 mois       —
almamy actuel depuis  1894   (soit depuis
26 ans, en 1920).
 

(1) Le mot almamy vient sans doute de l'arabe al-iman ou el-iman, Piman. On
a fait aussi dériver ce mot de (émir)-el-moumenin (chef, commandeur des croyants}.
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