Tauxier, Louis, Le noir de Bondoukou

(Paris :  E. Leroux,  1921.)

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APPENDICE  XVIl

Les contrats che^ les Abrons.
 

Le capitaine Benquey, dans son étude sur les Abrons déjà citée, a con¬
sacré quelques pages aux contrats {op. cit. p.'218 à 224). Nous les don¬
nons ici en y joignant nos renseignements propres :

« D.es contrats.

Quel sont ceux usités dans le pays ?

Les plus usités sont les contrats de:

Vente.

Louage (pour les porteurs seulement).

Echange.

Dépôt.

Prêt.

Mandat.

Comment naissent les contrais ? Sont-ils l'objet de formes solennelles
spéciales ?

Les contrats étant tous purement verbaux revêtent un certaine solen¬
nité (1). Au moins pour ce qui s'agit du prêt, ils se passent devant le
chef du village ou devant un chef de case. Il faut comme témoins à l'une
des parties ses enfants, plus un chef de case accompagné d'un de ses fils.
Pour l'autre partie d faut ses enfants (2).

La formule du « Je m'engage » est toujours prononcée à voix haute
et distincte.

L'une des parties doit toujours offrir une garantie et ce sont les témoins
de la partie donnante (3) qui s'engagent à assum.er toute responsabdité.

(1)  Ceci n'est exact que pour le prêt.

(2)  Pour le prêt, on recourt à des témoins si le prêt est important, mais non si
la somme est minime.

(3)   Empruntante au contraire et non donnante. Gelui qui veut emprunter
doit amener quelqu'un de sa famille, qui donne parole pour lui qu'il paiera à
terme fixé, et s'engage pour lui pour la restitution.
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