Royer, Clémence, Le bien et la loi morale

(Paris :  Librairie Guillaumin,  1881.)

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II                                             PRÉFACE.

héréditaires et de tendances passionnelles qui
résultent,toujours plus ou moins, des intérêts et
des égo'ismes de certaines coUectivités spéciales.

En vain, certains philosophes alleraands ont
essayé de renouveler la morale sur les bases
nuageuses et ílottantes de leur métaphysique
subjective. Ils n'ont abouti qu'au nihilisme de
Schopenhauer qui ne congoit, comme but final
de l'activité humaine, que l'anéantissement vo-
lontaire des êtres conscient dans un nirvána
inconscient.

C'est ce qu'un écrivain nommait récemment
la Philosophie clu désespoir faisant appel au génie
frauQiús pour donner au monde une Philosophie
cle VEspérance '.

Cette philosophie de l'espérance est la nôtre.
La loi morale^ telle que nous la résumons ici,
est la loi cliiprogrés vers le honheur.

Une loi morale faisant du bonheur le but et
la fin de l'activité de tous les êtres, tous pour

* La morale contemporaine   en   Allernagne, par M. Alfred
Fouillée. Revue des Deux Mondes, 1« inars 1881.
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