Royer, Clémence, Le bien et la loi morale

(Paris :  Librairie Guillaumin,  1881.)

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306                                CONCLUSION.

chaque sujet conscient, réside dans la pliis
grande somraepossiblede jouissance sentie,avec
une sorame nulle de souffrances,

Le bonheur yT/a/íyestla sommedesjouissances
senties, moins la sorarae des souffrances. II peut
être positif ou négatif, et dans ce cas devieut le
malhcur rclatif.

Le Malheur absolu consisterait dans une
sorarae nulle de jouissances en corrélation avec
une somme quelconque de souffrances.

Une somme nulle de souffrances et de jouis-
sances serait le néanl de Vexistcnce consciente,
infirraant la notion de l'existence elle-même
comme sujet substantiel etindividuel. Or, I'exis-
tence consciente étant le premier des biens et
la condition de tous les autres, s'il existait dans
le monde des êtres inconscients, le monde serait
imparfait, et s'ils y existaient en majorité, le
monde serait en raajorité mauvais.

Laloimorale universelle apour fin le bon-
heur ou elle n'existe pas. Elle ne peut donc con-
sister que dans I'accroisseraent total du bien et
dans la dirainution du mal sentis dans le
monde.
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