Ibn Batuta, Voyages d'Ibn Batoutah (v. 3)

(Paris :  Imprimerie Nationale,  1874-1879.)

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VARIANTES ET NOTES.
 

Page 6 (i). Le surnom d'Alcobra, donné au clieïkli Nedjm eddîn, ayant
besoin d'explication, nous croyons devoir traduire ta notice très-détaillée
et assez curieuse que Khondémîr a consacrée à ce ctieïkh dans sa grande
histoire universelle écrite en persan, et intitulée: Habib Assiyer ou «l'Ami
des biographies».

NOTICE SUR LE CHEÏKH NEDJM EDDIN COBRA ET SUR SON MARTYRE,
PAR LA VOLONTÉ DE DIEU TRES-HAUT.

Le nom du cheïkh Nedjm eddîn était Ahmed, fils d'Omar alkhiwaky
(ou de Khiwa; le manuscrit porte ^j ^aA) , et son surnom, Cobra. Ce saint
personnage fut désigné par ce surnom parce que, pendant ses études, il
remportait l'avantage sur tous ceux de ses condisciples avec qui il engageait
des discussions. Ce fut pour cette raison qu'on l'appela «le dernier juge¬
ment», ijy '^ «V/oli?, t/iamme/iico6ra. Dans la suite, et par le grand usage
qu'on fit de ce surnom, on rejeta le mot thammehi et l'on se contenta de dire
cobra. D'autres personnes pensent que le surnom de Nedjm eddîn était
coberâ^, pluriel rompu ou irrégulier de cahtr, j,aaX_1] y^S^ «■<?■, c'est-
à-dire qu'il était «l'astre des grands», (jyjXj\ yi.A. Mais la première ex¬
plication est la vraie. "Voilà ce qu'on lit dans l'histoire d'Alyaféy.

Le nom de cheïkh wélj térâch «îe cheïkh qui sculpte des amis de Dieu
ou des saints », est aussi un surnom de ce saint personnage. On le lui a
attribué parce que, quelle que fût la personne sur laquelle son regard tom¬
bait, elle parvenait au rang de saint, c>J>^^ '^y<l-

Hémistiche. — Lorsqu'un chien a été regardé par Nedjm eddîn, il devient te
clief des autres chiens.

Le prénom du cheïkli Nedjm eddîn était Abou'l Djonnâb. L'émîr Ikbàl
Seïstâny rapporte ce qui suit dans l'opuscule [rlçâleh) renfermant les pa¬
roles du cheïkli Rocn eddîn 'Alâ eddaulah Simnâny : «Dans sa jeunesse,
le cheïkh Nedjm eddîn se rendit de Khârezm à Hamadân, afin d'étudier
les traditions. Loi-squ'il eut obtenu des savants de cette ville la permission
de transmettre les traditions, il passa à Alexandrie. Ayant aussi obtenu

' Ici et à ia ligne suivante il faut lire, avec Djâmy, ^ly/jT, au lieu de (_SyA^,
que porte le ms. de Khondémîr.

29.
 

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