VABENOZ   —   VAISEVAY

1200, Wurie, i25o, 1281, Vurie, Wurye, 1267, Huvrie, i883,
1880, Huwrez, Ufrez, Ufreyz, même charte, i447 ; d'après les
formes primitives, du v. h. ail. waura, bas latin vouria, champ
en friche, curieux par la permutation de w^ en u et d'u en v, faci¬
litée sans doute par l'écriture Uvvrie, Uuurie. Plus probablement
il y aura eu apocope du v initial comme dans une localité de Sa¬
vièse, Vercoma, Vercomma, iioo, 1224, i43o, qui s'appelle main¬
tenant Ercomma ou Ercomaz, plus de v ; le romanche offre éga¬
lement des exemples d'apocope du v initial ; comparez Ernayaz.

Vabenoz, fermes à Gourgenay, D. Porrentruy, Val Bruno,
1847, Val Berna, ï858, Vabenô, i854 = vallée de Bruno, n.
pr. germain.

Vache, à la Vieille —, prés marais à Vionnaz, corruption de
« à la Vy y Vatsé, au chemin des vaches (d'après le président
Bressoud).

Vacheresse, patois Vatzeresse, Vatseret, une lo^ de loc Va¬
lais, et Morcles, Cronay, Estavannens, pâturage pour le gros bé¬
tail ; V. fr. vacheresse, s. î., du bas latin vaccaritia, alpage à
vaches. Ce mot a pour correspondant Vacherie dans le Jura ber¬
nois (7 loc). Praz Vacherin, aux Thioleyres, adjectif.

En Vacins ou Vassin(s), loc. à la Tour-de-Peilz, emplacement
de la villa Vacins, ioo5, M. R. XVIII, chef-lieu d'un territoire
fort étendu, de la Veveyse à Chillon. et du lac jusqu'au N. d'At¬
talens ; comme le montre ce passage : villa Attalenges... sita... in
fine Vacinianense, 1068, M. F. II, 848, in fine Vacianense, 1286,
M. R. VI, 877 rrr chez les descendants de * Wasso, n. pr. ger¬
main, qu'on peut déduire de Wassing, donné par Fôrstemann,
p. 1271. L'étymologie de Gatschet, de (campum) vaccinum, de
vache, est fausse.

Vaisevay (Vesevay, Vésevey, Veisevet, Vesvet), rochers aux
maigres gazons, au glacier du Trient ; Vasevay, alpe de Bagnes ;
Veysevey, partie des pâturages de Perche et de Couche, Ormonts,
et de l'Arpille d'Ollon ; Veisivi (Visevi, Végevis dans Lutz), alpe et
sommet, vall. d'Hérens ; Veisivic, alpe d'Anniviers ;  Voisîf, ter-