Joanne, Adolphe Laurent, Géographie du département de Maine-et-Loire

(Paris :  Hachette,  1901.)

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PinSIONOMIE GEKÉfiALE.                                    5

II
Physionomie générale.

Le Maine-et-Loire n'est pas un de nos départements monta¬
gneux, mais il est cependant accidenté, surtout dans sa moitié
méridionale, qui s'étend de la rive gauche de la Loire aux
frontières des Deux-Sèvres et de la Vendée.

Tandis que dans la moitié septentrionale, les collines les
plus hautes atteignent à peine 100 ou 110 mètres, et le plus
souvent n'en ont pas 80, il y a dans la moitié méridionale des
coteaux qui dépassent 200 mètres. C'est donc là que se dresse
le sommet culminant de tout le déparlcment, la colline des
Gardes.

La colline des Gardes s'élève à l'est de la route de Cha-
lonnes à Gholet, au sud de Ghemillé, au-dessus du village de
Saint-Georges-du-Puy-de-la-Garde. Sa hauteur est de 210 mè¬
tres au-dessus du niveau de la mer, ce (;ui fait juste cent mètres
de plus que le sommet le plus élevé du nord du département
(entre Saint-Michel et la Potherie, au sud-est de Pouancé).

Cette altitude de 210 mètres, trois fois plus considérable que
celle de la plus haute des tours de la caihédrale d'Angeis, es't
en\iron vingt-trois fois plus petite que la hauteur du Mont-
Blanc, en Savoie: le Mont-Blanc (4,810 mètres) est d'ail¬
leurs la plus grande montagne, non-seulement de la France,
mais encore de l'Europe, non compris le Caucase, qui est du
reste une chaîne asiatique autant qu'européenne.

Deux autres cimes atteignent presque l'élévation de la colline
des Gardes : l'une, le coteau de Saint-Paul-du-Bois, au sud-sud-
ouest de Vihiers, a 208 mètres; l'autre, le coteau de la Salle-do-
Vihiers, au-dessus de la route de Vihiers à Ghemillé, en a 205,
Comme la colline des Gardes, les coteaux de Saint-Paul et de la
Salle appartiennent à l'une des deux natures de terrains qui se
partagent le département. « Si l'on jette les yeux, dit Fauteur
de la Statistique de Maine-et-Loire, M. de Beauregard, sur une
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