Joanne, Adolphe Laurent, Géographie du département de Maine-et-Loire

(Paris :  Hachette,  1901.)

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8                                           MAINE-ET-LOÎRE.

([u'elle laisse à quelques kilomètres seulement sur la gauche
ou sur la droite sont: le Puy-en-Velay, Saint-Étienne-en-Forez,
Roanne, Nevers, Cosne, Orléans, Blois et Tours. Enfin ses
grands affluents, toujours jusqu'à l'entrée en Maine-et-Loire^
sont l'Arroux, l'Allier, le Cher, l'Indre et la Vienne, le se¬
cond et la dernière beaucoup plus importants que les trois
autres.

Toutefois, lorsque la Loire atteint la frontière de Maine-et-
Loire, juste au-dessous du confluent de la Vienne, elle ne roule
point un volume d'eau proportionné à la longueur de son
cours, au nombre de ses affluents, à Fétendue de son bassin.
C'est, malheureusement, une de ces rivières mal léglées qui
sont terribles à la suite de fortes pluies et comparativement
Irès-faibles en temps de sécheresse. De même que la Loire
peut roukr dans ses grandes crues dix mille, douze mille,
peut être quinze mille mètres cubes d'eau par seconde, en d'au¬
tres tenues dix millions, douze niillions, quinze millions de li¬
tres, de même aussi on l'a vue ne débiter que 24 mètres cubes
ou 24,000 litres devant Orléans après une sécheresse prolongée,
àFétat à'étiage, comme on dit communément. Ilâtons-nous de
dire qu'une pareille pauvreté d'eau est exceptionnelle, et que,
même en temps d'étiage, le fleuve roule généralement plus de
50 mètres cubes à la seconde devant Orléans, et sans doute plus
de 50 lorsqu'il atteint le Maine-et-Loire, après s'être grossi du
Cher, deFindre, et suitout de l'abondante Vienne.

La Loire étant oi'iiciellement navigable depuis la Noirie,
c'est-à-dire depuis les environs de Saint-Étienne, tout à fait
dans la partie supérieure de son cours, l'est à plus forte raison
à son entrée en Maine-et-Loire. Mais l'irrégularité de ses eaux
cause un grand tort à la navigation; en été il n'y a, sur divers
points, que 65 centimètres de profondeur entre l'embouchure
de la Vienne et celle de la Maine, et que 75 centimètres de
l'embouchure delà Maine à Nantes. A partir de cette dernière
ville le fleuve, grossi par la marée, porte des navires qui ont
traversé l'Océan; mais ces navires ne doivent pas caler plus de
^'",50 à 5'^,50, parce que le lit de la Loire est encombré par
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