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cessâmes de marcher jusqu'au soir du jour suivant. Nous
étendions des pièces de feutre devant les chameaux, afin
qu'ils n'enfonçassent pas dans la neige. Après nous être mis
en route, nous arrivâmes à un endroit nommé Ander (An¬
dérâb), et où a jadis existé une ville dont les vestiges ont dis¬
paru. Nous logeâmes dans un grand bourg où se trouvait un
ermitage appartenant à un homme de bien, nommé Moham¬
med almehrouy, chez lequel nous descendîmes. Il nous traita
avec considération, et lorsque nous lavions nos mains, après
le repas, il buvait Teau qui nous avait servi à cet usage, à
cause de la bonne opinion qu'il avait de nous, et de son
extrême bienveillance à notre égard. Il nous accompagna
jusqu'à ce que nous eussions gravi la montagne de Hindou
Coûch. Nous trouvâmes sur cette montagne une source d'eau
chaude, avec laquelle nous nous lavâmes la figure. Notre
peau fut excoriée et nous souffrîmes beaucoup. Nous nous
arrêtâmes dans un endroit nommé Bendj Hîr. Bendj [Pendj)
signifie « cinq », et Hir « montagne ». Le nom de Bendj Hîr
veut donc dire « cinq montagnes. » Il y avait jadis là une ville
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