Ibn Batuta, Voyages d'Ibn Batoutah (v. 3)

(Paris :  Imprimerie Nationale,  1874-1879.)

Tools


 

Jump to page:

Table of Contents

  Page 91  



'IBN BATOUTAH.                             91

^ ill Jk_^J\,-> il iiyiiss. (jrtfc.^ »^ju**w<» ^^^ (Sj^^ -Jy^-A^l b\Xà...:>

vibJi>_5   «Xà^jIj) <XÂa«.JÎ no;b _jiail J_5^ <X«j _j,.û^ «Xs»-Î^ ^}aai

S^b-AJa-gl   ^*«.i.A~>  CyUl   lil   ^|.is-^JI   yl   4^V=*-   j»j...>wrf-iL  ^jÂxJ'  C5^jl

j_«wSÛ    (^y-.J    ^S^JÎ    «i    ^MSi]    <-A.<^,J    ;^>JÎ     S«Xiù    yl    \iy^^i>    tXïj

5:>îj «Xj^îtXite. l^Aâ i^).AAS RÀàj IjLoUI t:i\»««XJC> c:xJ6^ jUaaw^j
iiibw UjCJii; CisXoj^ *^«*^^-^ JyS=>-j Jbç^ fO-lJ *^XA «X.»j.j ^5Aiib
i^LjJî jsSuU ^^3 4XÂ**JI *l.*j.iûj <_>! ^ Jî Jbtï 4MÎ «X.:^
Ksa-yÂA S^<yJ tj>lj ÏL**.^ &\i,xj0y ^^y yj.Âj| {jy^3 ««Xs».jJLl
^..*w««J^   ibijilî   dJS   i^xi   *tJLî   «Ux.*^   &ù\ea.y«  À>y   !i:>y<>JS

le dernier endroit habité sur les confins du pays des Turcs.
Nous entrâmes ensuite dans le grand désert, qui s'étend l'es¬
pace de quinze journées de marche. On n'y voyage que dans
une seule saison, après que les pluies sont tombées dans le
Sind et TInde, c'est-à-dire au commencement du mois de
juillet. Dans ce désert souffle le vent empoisonné (asse-
moûm) et mortel qui fait tomber les corps en putréfaction,
de sorte que les membres se séparent après la mort. Nous
avons dit ci-dessus (t. II, p. 2 38) que ce vent souffle aussi
dans le désert, entre Hormouz et Chirâz. Une grande cara¬
vane, dans laquelle se trouvait Khodhâwend Zâdeh, kâdhi de
Termedh, nous avait précédés. Il lui mourut beaucoup de
chameaux et de chevaux; mais, par la grâce de Dieu, notre
caravane arriva saine et sauve à Bendj Ab, c'est-à-dire au
fleuve du Sind. Bendj [Pendj) signifie « cinq », et Ah « eau ».
Le sens de ces deux mots est donc : « les cinq rivières. » Elles
se jettent dans le grand fleuve, et arrosent cette contrée.
  Page 91