Joanne, Adolphe Laurent, Géographie du département de Maine-et-Loire

(Paris :  Hachette,  1901.)

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INDUSTRIE.                                          37

tels que pruniers, poiriers, pommiers, etc. Les prunes, pruneaux
(de Sainte-Catherine surtout), et autres fruits secs, sont exportés en
grande quantité à Paris, à Lyon et ailleurs. Les pommes des envi¬
rons d'Angers sont expédiées à Paris ; celles de Parrondissement de
Segré sont employées à faire du cidre. Aux environs de Baugé on
leur fait subir une légère cuisson avant de les expédier en Angleterre
et en Russie.

La culture des fleurs forme une branche importante de Findustrie
agricole. De belles pépinières existent dans plusieurs communes,
suitout à Angers, oii les pépinières Leroy (plantes d'agrément, arbres
fruitiers) comprennent plusieurs hectares de rosiers. Les îles et les
rives de la Loire ont des oseraies ; de riches et vastes prairies bor¬
dent divers cours d'eau angevins.

Les principales forêts (1,807 hect. appartiennent à FÉtat) sont
celles de Chambiers, de Juigné, de Combrée et de Pontménard ; les
essences les plus communes sont le chêne, le hêtre, le châtaignier,
le charme, le bouleau. Dans l'arrondissement de Biiugé, le pin mari¬
time et le pin sylvestre occupent des superficies considérables.
 

XI

Industrie.

L'euploîtation minérale la plus considérable du département est
celle des ardoisières d'Angers. Ces ardoisières sont ouvertes sur un
banc de schiste tégulaire qui se manifeste veis 1.» butle dÉiigné^
passe sous la Loire, traverse l'arrondissenient de Segré et forme une
zone qui se prolonge dans la Bretagne, jusqu'au département du
Finistère. Toutefois la fissilité du schiste n'est pas la même partout.
C'est dans les communes d'Angers, de Trélazé et de Saint-Barthélémy
qu'elle offre les meilleures conditions d'exploitation.

L'exploitation des ardoisières, inconnues des Romains, n'a com¬
mencé qu'au moyen âge. Elle a fourni d'nbord ces pierres noires
dont les anciennes maisons étaient construites ; elle donne aujour¬
d'hui, et depuis longtemps, les feuilles légères d'ardoises dont on
couvre les toits des maisons. Les 25 exploitations en activité occu¬
pent 2,876 ouvriers qui gagnent en moyenne, les ouvriers, 3 fr. 50 c.
k 5 francs, les journaliers, 2 francs à 2 fr. 25 c. Les ouvriers se
divisent en deux catégories, les ouvriers d'à bas, c'est-à-dire les
mineurs, et les ouvriers d'à haut, c'est-à-dire les tendeurs ou tail-
leurs.
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